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S'imprégner

Matière brute 

La première approche de notre sujet a été celle d’une investigation de terrain, qui a consisté à collecter de la « matière brute » (récits, imagines, impressions, données, etc.) lors de plusieurs visites en Champagne. Nous sommes d’abord entrées dans cette enquête par le prisme de la viticulture (via l’étude de trois communes répondant à la hiérarchisation par crus) puis nous sommes laissées voguer de contact en contact, d’histoire en histoire, de débat en débat. À partir d’un premier questionnement très ciblé (comprendre le fonctionnement de la filière champagne), nous avons petit à petit recueilli des récits « divergents », des échos plus ou moins lointains auxquels il nous semble tout aussi important de prêter oreille.

Ce temps d’assimilation a été long (et s’est poursuivi tout au long de ce travail), mais primordial : en tant qu’intervenantes extérieures, une connaissance fine du territoire nous semble incontournable pour acquérir une certaine forme de légitimité vis-à-vis de nos positionnements. Par ce processus, nous souhaitons rompre avec une dynamique que nous avons déjà observée lors de nos études d’architecture, qui consiste à aborder un site avec un regard orienté, c’est-à-dire conditionné par des présupposés souvent empruntés à des expériences passées de prime abord similaires mais structurellement hétéroclites. Notre démarche est celle d’une approche par l’information, par l’enquête, avec la conscience qu’il n’est pas possible de se saisir d’un territoire sans en faire un minimum l’expérience. Avec ce positionnement, nous espérons « apprendre à, devenir capable d’accorder de l’attention », « accorder pren[ant] ici en charge le double sens de "donner son attention à" et reconnaitre la manière dont d’autres êtres sont porteurs d’attention »[1]

 

[1] DESPRET Vinciane, Habiter en oiseau, éd. Actes Sud, 2019, p.15. 

Type de carte 

Frontières 

Clés de lecture

La carte est divisée par quartiers qui représentent les différents lieux de l’échantillon analysé. Ces quartiers sont proportionnés selon la superficie qu’ils occupent par rapport à la superficie totale (échelle de la commune). Deux autres cercles sont placés autour de la cible intérieure. Ils constituent les échelles plus larges : celle de l’intercommunalité et de la région. De ce fait, plus on se dirige vers l’extérieur du cercle, plus on se situe loin de l’échantillon de départ. Il s’agit d’une lecture par imbrications d’échelles.

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