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Cartographie habitée

Paysages vivants 

Clés de lecture

La carte est divisée en quartiers qui représentent les différentes unités spatiales de l’échantillon analysé. Ces derniers sont proportionnés selon la superficie qu’ils occupent par rapport à la superficie totale de l’échantillon (échelle de la commune). Cinq autres cercles sont placés autour de la cible intérieure et représentent tour à tour des échelles plus larges : inter-commune, région, État, Europe, monde). Plus on s’éloigne du centre, plus on est loin de notre échantillon de départ. Les points de vie viennent s’inscrire autour du cercle principal à la manière d’un portulan, carte maritime dans laquelle le parcours crée la carte. En superposition à ce découpage, les trajectoires récurrentes des différents points de vie témoignent de différents déploiements et motifs de déplacements. Ainsi, les quartiers et les cercles représentent le découpage de l’espace, lorsque la représentation des trajectoires s’inscrit dans le temps (déplacements).

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​BÂTI

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Commune 

CHAMPS 

VIGNES

FORÊT

MARAIS

Intercommunalité

Région

Etat

Europe 

Monde

Légende

Figure de l'arpentage

Exploitation de surfaces entières (agricoles ou viticoles). 

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Agriculteur.

Trajectoire liée à la capacité d’une machine agricole à traverser les différents champs.

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Double-actif.

Trajectoire liée à la capacité d’un homme à traverser les différents champs de vignes couplée à la trajectoire des machines agricoles dans les champs de cultures.

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Ouvrier viticole.

Trajectoire liée à la capacité d’une machine agricole à traverser les différents champs

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Récoltant-Manipulant.

Trajectoire liée à la capacité d’un homme à traverser les différents champs de vignes. Déplacement de la cave aux vignes en camion blanc. 

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Récoltant-Coopérateur.

Trajectoire liée à la capacité d’un homme à traverser les différents champs de vignes. Déplacement de la cave aux vignes en camion blanc. 

Figure du saut 

Passer de territoire en territoire par des moyens empruntés. Points refuges ponctuels.

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Cochylis / Coccinelle / Pince-Oreille.

Micros-organismes ayant un périmètre de déplacement peu élargi (jusqu’à 2,5 km par nuit) + point refuge ponctuel.

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Blé / Colza / Betterave.

Ces végétaux sont cultivés à des fins de consommations humaines ou animales. Du champs à l’export, ils subissent un processus de transformation. Leur stockage constitue un point refuge ponctuel. 

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Saisonniers.

Passant de région en région, les saisonniers ne sont présents sur les territoires que ponctuellement (vendanges), et à différentes échelles.

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Cambrioleur.

Passant de maison en maison, de communes en communes, les cambrioleurs ne sont présents sur les territoires que ponctuellement et à différentes échelles. 

Figure du fixateur 

Développement autour d’un point de pression. Trajectoire hyperlocalisée. 

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Vigne / Herbe / Couverts végétaux / Luzerne.

Végétaux qui ont pour rôle de fixer l’azote pour la pratique de la permaculture, par exemple. 

Hyperlocalisation par fixation active.

Figure de le conquête 

Développement rhizomatique autour d’un point, territoire en expansion.  

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Oïdium / Court-Moué / Phylloxéra / Mildiou.

Hyperlocalisation par accrochage à un organisme hôte puis propagation (extension potentiellement illimitée sans traitement).

Figure du loup

Trajectoire représentant le danger qui flotte dans les esprits.

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Bernard Arnault.

N’est venu qu’une seule fois en Champagne en vingt ans, sans passer par Villevenard. La menace Bernard Arnault semble en revanche dans tous les esprits des vignerons. 

Figure du noeud 

Développement de parcours non concentriques autour d’un point. 

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Archéologue / Enfant de vigneron / Pêcheur.

Allers-retours récurrents autour d'un point d'attache. 

Figure de l'oeuf

Parcours et détour dans une poche minimale.

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Femme de viticulteur. 

Sources : 

- Entretiens (voir récits)

Enseignements 

Différentes figures et types de déploiement apparaissent dans cette cartographie, afin de rendre justice à différents types de déplacements. La « figure de l’arpentage »[1] est par exemple visible chez la plupart des points de vie qui exploitent la terre (viticulteurs, agriculteurs, ouvrier). Elle traduit des déplacements réguliers pour un but précis dans l’ensemble de l’exploitation des terres afin d’aller à la rencontre des cultures. La « figure de la conquête »[2] se retrouve chez les organismes parasites dont les humains essayent de se débarrasser (oïdium, court-Noué, phylloxéra, mildiou) et qui peuvent représenter une extension potentiellement illimitée. Il est également intéressant d’observer la dépendance des points de vie humains aux machines pour leur mobilité, là où les non humains s’affranchissent des limites parcellaires et des frontières et se déplacent librement et indépendamment de ces dispositifs anthropiques.

[1] AIT-TOUATI Frédérique, ARENES Alexandra, GREGOIRE Axelle, Terra Forma – Manuel de cartographies potentielles, éd. B42, 2019, 191 pages, « Carte II : carte paysages vivants », p.92.

[2] Ibid.

Type de carte 

Frontières 

Clés de lecture

La carte est divisée par quartiers qui représentent les différents lieux de l’échantillon analysé. Ces quartiers sont proportionnés selon la superficie qu’ils occupent par rapport à la superficie totale (échelle de la commune). Deux autres cercles sont placés autour de la cible intérieure. Ils constituent les échelles plus larges : celle de l’intercommunalité et de la région. De ce fait, plus on se dirige vers l’extérieur du cercle, plus on se situe loin de l’échantillon de départ. Il s’agit d’une lecture par imbrications d’échelles.

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