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Cartographie habitée

Mémoire

Clés de lecture

La carte est divisée par quartiers qui représentent les différentes unités spatiales de l’échantillon analysé. Ces quartiers sont proportionnés selon la superficie qu’ils occupent par rapport à la superficie totale (échelle de la commune). Elle ambitionne également la représentation de couches temporelles.

Cela se traduit par les différents cercles, à l’intérieur (passé) et à l’extérieur (futur) du cercle principal (aujourd’hui). Les différents signaux, repères ou éléments de récits - extraits du répertoire - se placent en portulan tout autour de ce cercle, selon leurs quartiers respectifs. Chacune de ces lignes temporelles témoigne de l’évolution de ces signaux et repères.

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CHAMPS 

BÂTI

VIGNES

MARAIS 

Légende

Architecture vernaculaire

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Lavoir

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Ferme 

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Eglise  

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Maison à colombage 

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Hangar agricole

Infrastructures

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Silos à grain 

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Méthaniseur 

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Eolienne 

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Stockage agricole 

Archéologie 

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Installations néolitiques 

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Fouilles archéologiques 

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Hypogées (sépultures)

 

Entités paysagères transformées par l'Homme 

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Tourbière alcaline 

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Extraction de tourbe 

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Etang creusé artificiellement 

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Crayère

Sources :

- Entretiens (voir récits)

Enseignements 

A Villevenard, cette cartographie de la mémoire révèle une relation d’extraction à une entité paysagère aujourd’hui préservée : les marais de Saint-Gond. En effet, on prélevait la paille des marais, tout comme la tourbe pour mettre dans les vignes ou pour se chauffer. Aujourd’hui, cette relation économique à cette entité paysagère a évolué vers une volonté de protection et patrimonialisation pour rendre justice à la richesse écologique qu’ils représentent. Sinon, cette cartographie met en lumière l’apparition récente d’infrastructures marquantes renforçant l’image agricole de ces communes des plaines comme les éoliennes ou les méthaniseurs. Au contraire, on remarque également la persistance de modèles, comme celui de l’architecture vernaculaire par exemple. Enfin, cette cartographie offre la possibilité de réfléchir à différentes prospectives de projection pour ces marqueurs, repères ou signaux du territoire.

Annexes 

Palimpsestes associés

Coteaux viticoles

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AUJOURD'HUI

TRANSITION PROGRESSIVE 

Foncier : parcellaire de plus en plus morcelé avec les successions. 

Méthodes culturales : toujours variées, mais les mentalités et les pratiques évoluent rapidement avec la nouvelle génération, ce qui a un impact sur le paysage (par exemple, avec l'enherbement). 

ANNÉES 1960

REMEMBREMENT 

Modifications structurelles importantes : certaines vignes (parcelles) sont arrachées pour être replantées, on aménage et élargit les chemins pour faciliter le passage des machines, de nouvelles zones sont investies, les cépages sont harmonisés, etc.
Apparition de l'agrochimie, qui permet enfin un meilleur rendement et améliore les conditions de vie des vignerons.

ENTRE DEUX-GUERRES

RECONSTITUTION DU VIGNOBLE
Il ne reste presque plus rien du vignoble. 
Les vignerons se confrontent à des difficultés importantes : la situation économique est peu favorable au développement des exploitations viticoles, les plantations sont compliquées par les contraintes imposées par la lutte contre le phylloxéra et les outils de culture ne sont pas encore développés, ce qui rend le travail de la terre ardu.

PREMIÈRE GUERRE MONDIALE 

DESTRUCTIONS 

La Champagne devient un vrai champ de batailles durant le conflit. Les vignes sont bouleversées par les trous d'obus, les tranchées et les abris, sillonnées par les réseaux de fil de fer, infestées par les projectiles, etc. Beaucoup de bâtiments viticoles sont détruits. 
Entre 1914 et 1918, les superficies en production ont diminué de 40% et il ne reste que 6 000 hectares en rapport...

FIN XIXe - DÉBUT DU XXe

CRISE DU PHYLLOXÉRA

La maladie ravage le vignoble et entraîne des changements culturels importants (cépages greffés, passage de vignes en foule à des vignes en lignes, etc.) ainsi qu'une restructuration organisationnelle (révolte des vignerons, création de l'interprofession, etc.)

FIN XIXe

DÉVELOPPEMENT DU VIGNOBLE 

Partout en Champagne, des agriculteurs font le pari (un peu fou pour l'époque) de planter des vignes en complément des cultures, en complément des cultures classiques ou comme activité principale dans les zones du vignoble historiquement plus développées. 

« JADIS »
L'AVANT-VIGNES : UN TEMPS OUBLIÉ ?

Polyculture, élevage, espace laissé en partie sauvage...?
Les vignes n'ont pas la même emprise sur le coteau, elles sont minoritaires. 

Plaines agricoles 

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ANNÉES 2000

ÉNERGIES RENOUVELABLES

La collectivité Champagnes-Ardenne se veut à la pointe des énergies renouvelables (impulsion politique : Ségolène Royal). La configuration des plaines est favorable à l'installation d'infrastructures : l'habitat étant principalement concentré autour des coteaux (en périphérie des vallées), les plaines présentent peu de contraintes d'implantation. 

À PARTIR DES ANNÉES 1960

«  RÉVOLUTION VERTE » 

Avec le développement de l'agrochimie, on assiste à la naissance de l'agriculture de rendement. Des activités comme l'élevage sont progressivement abandonnées, au profit de cultures uniformisées (céréales, betterave sucrière, colza, etc.). C'est la revanche de la « Champagne pouilleuse »... 

JUSQU'AUX ANNÉES 1950-60

PLAINES ARIDES 
Diversité culturale et élevage (
« pastoralisme des plaines »). Les terres crayeuses sont très difficiles à exploiter, aussi les rendements sont très faibles et les agriculteurs peinent à vivre de leur activité. Entre deux champs, on fait paître les bêtes dans les « galipes » (mauvaises terres en patois). 

FIN XVIIIe (NAPOLÉON)

TENTATIVES AVORTÉES
Expériences culturales : tentative de plantation de pins afin de produire du charbon (comme dans les Landes). Échec : les pins ne montent pas à plus de trois mètres... 

« JADIS » (ANCRAGE HISTORIQUE)

TERRES STÉRILES 

Historiquement, la Champagne « pouilleuse » doit son surnom péjoratif à la « pouille », une des seules herbes parvenant à pousser sur la craie mais ne permettant même pas de nourrir les bêtes...

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AUJOURD'HUI
BÂTI UNIFORMISÉ

Prédominance constructive : matériaux génériques, préfabrication... 
Formes architecturales courantes : pavillons, maisons catalogue... 
Dynamique des centre-bourgs : vacance du bâti ancien vs. construction de lotissements, disparition des services locaux.

APRÈS-GUERRE (POST 1945)

RECONSTRUCTION 

Urgence du relogement, impératifs économiques, avancées techniques (préfabrication, béton, etc.). 
Uniformisation, abandon progressif des matériaux biosourcés, disparition des filières locales et des savoir-faire traditionnels. 

GUERRES MONDIALES (XXe)

DESTRUCTION
Bombardements, disparition d'une grande partie du patrimoine. 
Traumatisme pour les habitants, apparition du complexe de la « Champagne moche ». 

PRÉ-XXe
CONSTRUCTION TRADITIONNELLE 

Prédominance constructive : matériaux locaux (contextes régionaux) et peu transformés (bois, pierre, brique, terre, etc). 
Formes architecturales courantes : architectures vernaculaires typologiquement identifiables (usages) 
Dynamique des centre-bourgs : diversité des activités (commerces, services)

Tissu bâti 

Marais de Saint-Gond 

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1998-AUJOURD'HUI

CLASSEMENT NATURA 2000

Le  lieu est « sanctuarisé » (réserve naturelle) pour protéger la biodiversité remarquable qui y vit. Seules quelques activités humaines y sont autorisées (pêche, promenade, chasse ?). 

POST SECONDE GUERRE MONDIALE - 2003

EXTRACTION DE LA TOURBE 

La tourbe est extraite à grande échelle, d'abord grâce au matériel militaire (camions) puis via la mise en place d'une industrie dédiée. Elle sert d'engrais pour les champs et de combustible pour les foyers. 

XIXe / XXe 

EXPLOITATION MODÉRÉE

Chaque ferme possède un morceau de marais où les enfants emmènent les troupeaux paître. Des carottes de tourbe sont parfois prélevées pour le chauffage, mais cette pratique n'a pas d'impact dommageable sur la biodiversité. 

XIXe (NAPOLÉON 1ER)  

CONVOITISE

Les paysans sont accusés de vouloir assécher les marais pour y installer leurs cultures (fertilité des sols). 

Type de carte 

Frontières 

Clés de lecture

La carte est divisée par quartiers qui représentent les différents lieux de l’échantillon analysé. Ces quartiers sont proportionnés selon la superficie qu’ils occupent par rapport à la superficie totale (échelle de la commune). Deux autres cercles sont placés autour de la cible intérieure. Ils constituent les échelles plus larges : celle de l’intercommunalité et de la région. De ce fait, plus on se dirige vers l’extérieur du cercle, plus on se situe loin de l’échantillon de départ. Il s’agit d’une lecture par imbrications d’échelles.

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