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Résurgences vernaculaires

Cabane à vignes

Il y a encore cent ans, les cabanes à vignes ponctuaient le paysage des coteaux champenois : elles servaient de point logistique pour ranger le matériel viticole et de lieu de convivialité pour prendre les repas ou discuter autour d’un café. Les anciens se remémorent souvent en souriant les après-midis passés à y jouer quand ils étaient enfants.

Ces petits bâtiments pouvaient être construits de manière rustique (dans l’Aube, elles ressemblent à des igloos de pierre ou à des sculpture d’Andy Goldsworthy) comme sophistiquée (certaines ressemblent à de véritables maisons). Aujourd’hui, ils ont presque entièrement disparu, remplacés par les camions blancs qui pullulent maintenant sur les collines.
Récemment, la cabane à vignes a néanmoins ressurgi dans l’actualité champenoise, à l’occasion de séminaires d’été organisés depuis quelques années par l’Agglomération de Châlons-en-Champagne, en partenariat avec l’École Nationale Supérieure d’Architecture de Nancy et la Maison de l’architecture de Champagne-Ardenne. Durant deux semaines, des étudiants sont ainsi invités à ré-interpréter cette typologie phare : l’exercice se solde par des constructions échelle 1 dans les vignes, à partir de matériaux fournis par le vigneron-hôte (celui-ci paie 2 000€ pour participer à la session). Pour les locaux, cette expérience permet d’attirer quelques journalistes, mais n’a pas un grand impact sur leur activité : ils ne se servent pas de ces « objets » souvent un peu trop « délirants » à leur goût et voient peu de touristes s’y attarder. 

 

Le cas de Villevenard 

À Villevenard, il existait une cabane à vigne remarquable, la « sulfaterie », où l’on récupérait l’eau d’une source pour traiter la vigne et éviter de l’apporter à cheval depuis le village. Aujourd’hui, il ne reste plus que deux cabanes dans le périmètre du village : l’une est à laissée à l’abandon, dissimulée par les arbres de la forêt, l’autre a récemment été reconstituée en bois (à l’origine, elle était en briques), à l’initiative du domaine Nominé-Renard. 

Palimpseste associé 

Coteaux viticoles

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AUJOURD'HUI

TRANSITION PROGRESSIVE 

Foncier : parcellaire de plus en plus morcelé avec les successions. 

Méthodes culturales : toujours variées, mais les mentalités et les pratiques évoluent rapidement avec la nouvelle génération, ce qui a un impact sur le paysage (par exemple, avec l'enherbement). 

ANNÉES 1960

REMEMBREMENT 

Modifications structurelles importantes : certaines vignes (parcelles) sont arrachées pour être replantées, on aménage et élargit les chemins pour faciliter le passage des machines, de nouvelles zones sont investies, les cépages sont harmonisés, etc.
Apparition de l'agrochimie, qui permet enfin un meilleur rendement et améliore les conditions de vie des vignerons.

ENTRE DEUX-GUERRES

RECONSTITUTION DU VIGNOBLE
Il ne reste presque plus rien du vignoble. 
Les vignerons se confrontent à des difficultés importantes : la situation économique est peu favorable au développement des exploitations viticoles, les plantations sont compliquées par les contraintes imposées par la lutte contre le phylloxéra et les outils de culture ne sont pas encore développés, ce qui rend le travail de la terre ardu.

PREMIÈRE GUERRE MONDIALE 

DESTRUCTIONS 

La Champagne devient un vrai champ de batailles durant le conflit. Les vignes sont bouleversées par les trous d'obus, les tranchées et les abris, sillonnées par les réseaux de fil de fer, infestées par les projectiles, etc. Beaucoup de bâtiments viticoles sont détruits. 
Entre 1914 et 1918, les superficies en production ont diminué de 40% et il ne reste que 6 000 hectares en rapport...

FIN XIXe - DÉBUT DU XXe

CRISE DU PHYLLOXÉRA

La maladie ravage le vignoble et entraîne des changements culturels importants (cépages greffés, passage de vignes en foule à des vignes en lignes, etc.) ainsi qu'une restructuration organisationnelle (révolte des vignerons, création de l'interprofession, etc.)

FIN XIXe

DÉVELOPPEMENT DU VIGNOBLE 

Partout en Champagne, des agriculteurs font le pari (un peu fou pour l'époque) de planter des vignes en complément des cultures classiques ou comme activité principale dans les zones du vignoble historiquement plus développées. 

« JADIS »
L'AVANT-VIGNES : UN TEMPS OUBLIÉ ?

Polyculture, élevage, espace laissé en partie sauvage...?
Les vignes n'ont pas la même emprise sur le coteau, elles sont minoritaires. 

Type de carte 

Frontières 

Clés de lecture

La carte est divisée par quartiers qui représentent les différents lieux de l’échantillon analysé. Ces quartiers sont proportionnés selon la superficie qu’ils occupent par rapport à la superficie totale (échelle de la commune). Deux autres cercles sont placés autour de la cible intérieure. Ils constituent les échelles plus larges : celle de l’intercommunalité et de la région. De ce fait, plus on se dirige vers l’extérieur du cercle, plus on se situe loin de l’échantillon de départ. Il s’agit d’une lecture par imbrications d’échelles.

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© Margaux Duroussay, Amélie Lorgeoux, Capucine Madelaine

ENSA Paris-Belleville - PFE Architecture de reconquête : Cyril Ros et Armand Nouvet, avec Marie Defay et David Albrecht

 

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