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Infrastructures  

Silo

Les silos à grain apparaissent aux États-Unis à partir des années 1840 : avec le développement des premières moissonneuses batteuses, il faut trouver un moyen plus efficace pour la manutention du grain. Pendant cinquante ans, les cellules de stockage sont construites en bois ou en briques et abordent une forme rectangulaire. Cependant, les nombreux incidents dûs aux poussières, à l'échauffement de la masse de grain ou encore aux pressions des parois stimulent les recherches des ingénieurs, qui se tournent alors vers de nouveaux matériaux (acier, fonte, ciment armé, etc). Fin XIXe, le premier silo cylindrique voit le jour : il est mis en œuvre par l'assemblage de modules métalliques contenus dans une enveloppe maçonnée en briques. Il faut attendre le début du XXe pour que l'utilisation du béton armé devienne courante, avec une technique de coffrage grimpant. Les silos en acier, eux, font leur apparition dans les années 1950 avec l'arrivée des systèmes palplanches et de la tôle ondulée. Minimisant les quantités de matière, ils représentent une solution économique et facilement reproductible.

Depuis les années 1980, les techniques constructives alternent entre béton et tôle ondulée. L'aspect des bâtiments est défini en fonction des ressources disponibles à proximité (taille des grues, usine à béton, dimension de la tôle disponible, etc.). Alors que les silos d'autrefois étaient pensés comme de vrais monuments, les modèles sont désormais standardisés.Aujourd'hui, avec l'évolution des réglementations (notamment incendie), les besoins de traçabilité des produits et les mesures récentes sur le traitement sanitaire du grain amènent à un redimensionnement de ces structures.

 

Les évolutions des besoins (plus de partitionnement, stockages de plus petites dimensions) posent la question de l'adaptation des structures en place. Le patrimoine de l'industrie céréalière risque d'être abandonné pour laisser place à une génération de silos, plus flexibles face aux évolutions des normes. L'avenir de ces objets typiques de l'agriculture est donc incertain et incite à réfléchir à d'éventuelles possibilités de reconversion... 

 

Le cas de Villevenard 

À Villevenard, les silos sont omniprésents : l'entrée Est de la commune est marquée par la présence d'une petite infrastructure en tôle de forme rectangulaire (pas de contenants cylindriques). Depuis plusieurs points du village, on aperçoit d'autres silos plus ou moins lointains, qui marquent les perspectives sur le paysage. 

Palimpseste associé

Plaine agricole 

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ANNÉES 2000

ÉNERGIES RENOUVELABLES

La collectivité Champagnes-Ardenne se veut à la pointe des énergies renouvelables (impulsion politique : Ségolène Royal). La configuration des plaines est favorable à l'installation d'infrastructures : l'habitat étant principalement concentré autour des coteaux (en périphérie des vallées), les plaines présentent peu de contraintes d'implantation. 

À PARTIR DES ANNÉES 1960

«  RÉVOLUTION VERTE » 

Avec le développement de l'agrochimie, on assiste à la naissance de l'agriculture de rendement. Des activités comme l'élevage sont progressivement abandonnées, au profit de cultures uniformisées (céréales, betterave sucrière, colza, etc.). C'est la revanche de la « Champagne pouilleuse »... 

JUSQU'AUX ANNÉES 1950-60

PLAINES ARIDES 
Diversité culturale et élevage (
« pastoralisme des plaines »). Les terres crayeuses sont très difficiles à exploiter, aussi les rendements sont très faibles et les agriculteurs peinent à vivre de leur activité. Entre deux champs, on fait paître les bêtes dans les « galipes » (mauvaises terres en patois). 

FIN XVIIIe (NAPOLÉON)

TENTATIVES AVORTÉES
Expériences culturales : tentative de plantation de pins afin de produire du charbon (comme dans les Landes). Échec : les pins ne montent pas à plus de trois mètres... 

« JADIS » (ANCRAGE HISTORIQUE)

TERRES STÉRILES 

Historiquement, la Champagne « pouilleuse » doit son surnom péjoratif à la « pouille », une des seules herbes parvenant à pousser sur la craie mais ne permettant même pas de nourrir les bêtes...

Type de carte 

Frontières 

Clés de lecture

La carte est divisée par quartiers qui représentent les différents lieux de l’échantillon analysé. Ces quartiers sont proportionnés selon la superficie qu’ils occupent par rapport à la superficie totale (échelle de la commune). Deux autres cercles sont placés autour de la cible intérieure. Ils constituent les échelles plus larges : celle de l’intercommunalité et de la région. De ce fait, plus on se dirige vers l’extérieur du cercle, plus on se situe loin de l’échantillon de départ. Il s’agit d’une lecture par imbrications d’échelles.

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© Margaux Duroussay, Amélie Lorgeoux, Capucine Madelaine

ENSA Paris-Belleville - PFE Architecture de reconquête : Cyril Ros et Armand Nouvet, avec Marie Defay et David Albrecht

 

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