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Infrastructures 

Méthaniseur

Comme pour les éoliennes, l’implantation de méthaniseurs sur le territoire champenois soulève des polémiques importantes et révèle notamment les différents qui opposent viticulteurs et agriculteurs. Pour ces derniers, de telles installations sont intéressantes puisqu’elles permettent le traitement de déchets agricoles et, éventuellement, des revenus complémentaires (production d’énergie, location de terrains). Pour les viticulteurs, ces aménagements représentent, dans une certaine mesure, un risque : la Champagne bénéficiant d’une inscription au patrimoine mondial de l’UNESCO, le paysage viticole ne doit pas être « dénaturé », sous peine de déclassement. La Mission « Coteaux, Maisons et Caves de Champagne », responsable de la gestion du bien, mène à ce sujet un important travail de sensibilisation et de médiation à l’attention des porteurs de projets, afin d’éviter que ces infrastructures soient construites à proximité des sites protégés. D’autant qu’à cet enjeu patrimonial vient s’ajouter celui de l’oeno-tourisme, qui prend de l’ampleur sur le territoire et accentue les pressions pour la « sanctuarisation » du paysage champenois face à la demande d’énergies renouvelables et aux besoins d’infrastructures agricoles.

En résulte une configuration binaire du paysage : d'un côté, la Champagne « grandiose » des coteaux viticoles, de l'autre, la Champagne  « poubelle » des plaines agricoles...

Le cas de Villevenard 

Projet privé porté par un agriculteur implanté dans la commune voisine, plutôt mal vu par les habitants de Villevenard qui l’associent à une sorte « d’accumulateur compulsif » (de nombreux outils, machines et pièces agricoles, matériaux et autres objets sont entreposés sur son exploitation). Situé à l’entrée Est  du village, le long de la départementale derrière un silo agricole, ce méthaniseur a fait l’objet d’une controverse. Le conseil municipal, après avoir mené une étude sur l’impact qu’un tel aménagement représentait pour la commune, avait en effet émis un avis défavorable à sa construction, notamment en raison de sa proximité avec le lotissement (moins de 300 mètres de distance avec les habitations). C’est le préfet qui a finalement tranché en faveur de sa construction.

Palimpseste associé

Plaine agricole 

Plaine agricole copie.jpg

ANNÉES 2000

ÉNERGIES RENOUVELABLES

La collectivité Champagnes-Ardenne se veut à la pointe des énergies renouvelables (impulsion politique : Ségolène Royal). La configuration des plaines est favorable à l'installation d'infrastructures : l'habitat étant principalement concentré autour des coteaux (en périphérie des vallées), les plaines présentent peu de contraintes d'implantation. 

À PARTIR DES ANNÉES 1960

«  RÉVOLUTION VERTE » 

Avec le développement de l'agrochimie, on assiste à la naissance de l'agriculture de rendement. Des activités comme l'élevage sont progressivement abandonnées, au profit de cultures uniformisées (céréales, betterave sucrière, colza, etc.). C'est la revanche de la « Champagne pouilleuse »... 

JUSQU'AUX ANNÉES 1950-60

PLAINES ARIDES 
Diversité culturale et élevage (
« pastoralisme des plaines »). Les terres crayeuses sont très difficiles à exploiter, aussi les rendements sont très faibles et les agriculteurs peinent à vivre de leur activité. Entre deux champs, on fait paître les bêtes dans les « galipes » (mauvaises terres en patois). 

FIN XVIIIe (NAPOLÉON)

TENTATIVES AVORTÉES
Expériences culturales : tentative de plantation de pins afin de produire du charbon (comme dans les Landes). Échec : les pins ne montent pas à plus de trois mètres... 

« JADIS » (ANCRAGE HISTORIQUE)

TERRES STÉRILES 

Historiquement, la Champagne « pouilleuse » doit son surnom péjoratif à la « pouille », une des seules herbes parvenant à pousser sur la craie mais ne permettant même pas de nourrir les bêtes...

Type de carte 

Frontières 

Clés de lecture

La carte est divisée par quartiers qui représentent les différents lieux de l’échantillon analysé. Ces quartiers sont proportionnés selon la superficie qu’ils occupent par rapport à la superficie totale (échelle de la commune). Deux autres cercles sont placés autour de la cible intérieure. Ils constituent les échelles plus larges : celle de l’intercommunalité et de la région. De ce fait, plus on se dirige vers l’extérieur du cercle, plus on se situe loin de l’échantillon de départ. Il s’agit d’une lecture par imbrications d’échelles.

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© Margaux Duroussay, Amélie Lorgeoux, Capucine Madelaine

ENSA Paris-Belleville - PFE Architecture de reconquête : Cyril Ros et Armand Nouvet, avec Marie Defay et David Albrecht

 

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