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Résurgences vernaculaires / Patrimoine grandiose

Église

La Champagne regorge d’édifices religieux remarquables : ceux-ci ne bénéficient malheureusement pas des mêmes efforts de préservation ou de restauration. De manière générale, le « petit patrimoine » (bâtiments traditionnels d’ordre domestique) qui caractérise le territoire souffre du manque de moyens accordés aux communes pour sauvegarder leur héritage architectural. Même quand les ensembles sont inscrits ou classés au titre de Monument historique ou à l’UNESCO, les collectivités peinent à obtenir les financements nécessaires à leur entretien. 

 

Le cas de Villevenard 

L’église gothique Saint-Alpin, située sur la commune de Villevenard, a été construite au XIIIe siècle sur l’emplacement d’une chapelle dédiée à Saint-André. Elle possède l’un des seuls clochers orthogonaux des environs et abrite des fresques remarquables, redécouvertes en 1934. Pour les habitants, la présence de cet édifice dans leur village représente une source de fierté. La mairesse déplore néanmoins ses difficultés à trouver des financements pour en organiser la rénovation. En 2019, elle est parvenue à faire réparer la charpente et la couverture du toit, qui menaçaient de s’effondrer et causaient d’importantes fuites d’eau. Les travaux ont nécessité un budget d’environ 24 000 €, en partie subventionné par la région. Les fresques, fragilisées par l’humidité qui subsiste malgré l’opération, auraient également besoin d’un chantier, mais la municipalité ne dispose pour l’instant pas des fonds nécessaires. Ces limitations sont d’autant plus difficiles à accepter pour les locaux que la commune voisine, Baye, a bénéficié d’une subvention d’un million d’euros pour la rénovation du toit de son église, alors que celle-ci est construite sur des sols instables et a été fermée au public jusqu’à nouvel ordre à cause de risques d’effondrement.

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AUJOURD'HUI
BÂTI UNIFORMISÉ

Prédominance constructive : matériaux génériques, préfabrication... 
Formes architecturales courantes : pavillons, maisons catalogue... 
Dynamique des centre-bourgs : vacance du bâti ancien vs. construction de lotissements, disparition des services locaux.

APRÈS-GUERRE (POST 1945)

RECONSTRUCTION 

Urgence du relogement, impératifs économiques, avancées techniques (préfabrication, béton, etc.). 
Uniformisation, abandon progressif des matériaux biosourcés, disparition des filières locales et des savoir-faire traditionnels. 

GUERRES MONDIALES (XXe)

DESTRUCTION
Bombardements, disparition d'une grande partie du patrimoine. 
Traumatisme pour les habitants, apparition du complexe de la « Champagne moche ». 

PRÉ-XXe
CONSTRUCTION TRADITIONNELLE 

Prédominance constructive : matériaux locaux (contextes régionaux) et peu transformés (bois, pierre, brique, terre, etc). 
Formes architecturales courantes : architectures vernaculaires typologiquement identifiables (usages) 
Dynamique des centre-bourgs : diversité des activités (commerces, services)

Palimpseste associé

Tissu bâti 

Type de carte 

Frontières 

Clés de lecture

La carte est divisée par quartiers qui représentent les différents lieux de l’échantillon analysé. Ces quartiers sont proportionnés selon la superficie qu’ils occupent par rapport à la superficie totale (échelle de la commune). Deux autres cercles sont placés autour de la cible intérieure. Ils constituent les échelles plus larges : celle de l’intercommunalité et de la région. De ce fait, plus on se dirige vers l’extérieur du cercle, plus on se situe loin de l’échantillon de départ. Il s’agit d’une lecture par imbrications d’échelles.

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© Margaux Duroussay, Amélie Lorgeoux, Capucine Madelaine

ENSA Paris-Belleville - PFE Architecture de reconquête : Cyril Ros et Armand Nouvet, avec Marie Defay et David Albrecht

 

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