Le territoire champenois regroupe de nombreuses activités de production : l’immense patchwork de champs de blé, de colza, ou encore de betteraves qui le compose implique la présence de « zones fantômes » associées aux « ventouses » d'extraction. De la récolte à la vente en passant par les besoins en matériel, différentes infrastructures d'approvisionnement, de stockage et de transformation sont nécessaires pour traiter les produits agricoles. 
Les zones industrielles concentrent sur une surface restreinte de nombreuses infrastructures, très souvent en structure acier et enveloppe tôle. Ces ensembles se composent d’usines, pour la transformation de la matière première, de lieux de stockage (regroupement de silos, par exemple) et de lieux d’approvisionnement en fournitures (magasins de matériel agricole) ou en produits divers de réparation. On y trouve parfois des coopératives. 

Ce sont des espaces périphériques non structurants, mais néanmoins marquants dans le paysage (rupture avec le paysage horizontal des plaines). Ils constituent des points relais ou plutôt de liaison entre les champs (ancrage local de la matière première) et la vente (exportation vers l’ailleurs). Ces « non-lieux » sont généralement isolés des centres ruraux et implantés à proximité d'axes de transports (voies ferroviaires, autoroutes. Ils ont un impact sur la structuration des flux à l'échelle territoriale et nationale.